dimanche 15 mars 2015

LE DRIVE, OUI MAIS PAS EXCLUSIVEMENT !


Sans conteste, le Drive poursuit sa progression dans les nouvelles habitudes d’achats des consommateurs français : on estime que 4,5 millions de Français utiliseront le "drive" pour faire leurs courses à fin 2015*.

Si 30%** des « Drive Shoppers » sont à plus de 80%** satisfaits de leur Drive habituel, rares sont ceux qui ne font leurs achats exclusivement via ce canal.

Si 38%** de ces consommateurs utilisent le Drive comme principal outil pour faire leurs courses (au moins 13 paniers par an*), 25%** remplissent leurs caddies tant via le Drive que le magasin. 37%** le considèrent même comme un moyen complémentaire de faire leurs achats spécifiques (produits de consommation quotidienne), mais ne se passe pas du magasin physique, voire y font la majeure partie de leurs courses.

On peut répartir les habitudes d’achats via le Drive en différentes catégories :         
- l’épicerie et les boissons non alcoolisées, produits pour bébés, pour animaux, lessives : c’est un plébiscite quasi-total ! 80 à 90%** des achats de ces produits se font via le Drive, au détriment des magasins. Pourquoi ? Ces produits sont lourds, encombrants leur manipulation est ainsi minimisée : on les décharge une seule fois pour les ranger chez soi.   De plus il est très facile de comparer les prix sur ce type de produits. Une autre bonne raison : on peut se passer de les voir, de les toucher pour les acheter.                                                                                                                          
En clair, on gagne du temps, c’est moins fatigant et c’est pratique pour toujours avoir « du stock » de riz, pates, conserves de légumes, eaux … à la maison.
- les produits frais (charcuterie, boucherie, fruits & légumes, glaces, laitages): les acheteurs préfèrent les acheter en supermarché ou dans les commerces de proximité. C’est très vrai pour le poisson frais par exemple : seulement 14%** des achats se font via le Drive.                                            
Par ailleurs, 28%** des fruits et légumes sont achetés via le Drive, tout comme 22%** des viandes et volailles fraîches. Les raisons de cette timidité d’achat : on ne voit pas le produit, on ne contrôle pas la quantité achetée et on ne voit pas la date de péremption. Ce constat est également vrai pour les produits d’hygiène-beauté comme le maquillage notamment où les utilisatrices préfèrent tester.    
Mais tout n’est pas perdu ! 30%** des « Drive Shoppers » disent être prêts à en acheter plus souvent via le Drive.



Le Drive est-il alors une opportunité ou une contrainte ?                                                      

Il s’avère que pour la majorité des utilisateurs de Drive, devoir compléter ses courses par un autre moyen est plus une contrainte : c’est la principale critique du Drive. On peut donc dire qu’il y a encore un grand potentiel pour séduire de futurs utilisateurs, dans ces catégories de produits.

Il ressort de cette étude que les « Drive Shoppers » ne trouvent pas tous les produits qu’ils souhaiteraient dans les offres faites par les différents Drive.
Même s’ils ne veulent acheter que l’essentiel, ils aiment retrouver leurs marques favorites.  
Ils doivent donc encore aller faire leurs courses en magasin ou alors se contenter de ce qu’il leur ait proposé : ils achètent par dépit.             

Ce mode de distribution est pourtant en plein essor (même les marques de discount ont leur Drive) et c’est même un circuit majeur de la vente.
On peut donc légitimement se demander si les différentes enseignes qui proposent des Drive, ont de la visibilité et du recul quant aux habitudes d’achat de leurs clients-Drive.
Une réflexion sérieuse semble s’imposer quant aux produits et aux offres à proposer via le Drive, mais aussi quant aux moyens de générer les achats d’impulsion et ainsi augmenter le panier moyen, tout ça dans une démarche d’achat rationnelle.


* pronostic de l’étude KantarWorldpanel

**selon l’étude GFK Retail and Technology France



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