dimanche 31 mai 2015

QUI ACHÈTENT DANS LES CONVENIENCE STORES ?

Les convenience stores connaissent un développement fulgurant en Europe, et déjà leur clientèle est classée par typologie.
Selon une étude réalisée par Cole & Weber United, 4 sortes d’acheteurs ont été identifiées en fonction de leurs motivations spécifiques à entrer dans un convenience store.
Et c’est en comprenant leurs différentes attentes que les marques pourront entrer dans le vif du sujet et ainsi déclencher l’achat.
Voici donc les 4 profils.


                                            
1°) Monsieur Dupont

Il représente le client fidèle. Il est celui qui vient dans le magasin par « accoutumance ». Un paquet de cigarettes, une boisson, son paquet de chips quotidien, Monsieur Dupont est en quête d’une satisfaction immédiate qui lui uniquement procurée par l’achat d’un de ces articles.
Il est un inconditionnel d’une marque.
Cette action est routinière mais terriblement satisfaisante pour lui !


2°) Le voisin

Pour lui, le convenience store est un centre communautaire ! Y aller est un rituel quotidien.
Tout comme ils vont régulièrement au magasin, ils ont leurs habitudes d’achats.
Etre dans ce magasin compte pour eux.
Ils aiment s’y sentir important et chérissent la notion de communauté et de voisinage.
En Grande-Bretagne, beaucoup de ces c-stores sont accolés aux stations service : ce sont plus les habitants du quartier qui y viennent plutôt que la clientèle de la station.
Un patron de ce type de c-store a même eu la bonne idée d’y installer un four à pain et de vendre des produits frais : 20% de ventes supplémentaires !

3) L’acheteur de dernière minute

C’est typiquement celui à qui l’on demande d’acheter un litre de lait sur son chemin de retour à la maison.
Son objectif : acheter un produit bien précis, au dernier moment.
Il ne se préoccupe généralement pas des employés ni des autres clients.
Il a « une mission » et veut juste entrer et ressortir rapidement du magasin : il n’y reste généralement pas plus de 2 ou 3 minutes.
C’est aussi celui qui va acheter de quoi grignoter ou prendre de quoi préparer un dîner rapide, voire déjà préemballé dans des barquettes qui peuvent aller directement au micro-ondes.

4) Le chercheur de sensations fortes

Il est le rêve de tout service marketing !
A la recherche d’expériences, il veut acheter quelque chose et ce quelque chose peut être n’importe quel article.
Il veut juste un produit qui ravira son désir d’émotion et d’excitation.
Il observe tout ce que fait la marque et teste tous les produits qu’elle sortira.
Toujours susciter leur curiosité est donc le plus gros challenge de la marque et aussi une belle opportunité.

En comprenant quel profil correspond le mieux à votre marque ou produit, vous ciblerez vos actions dans et en dehors du magasin.
Les slogans et les stratégies choisis pour séduire un « chercheur de sensations fortes » seront différents de ceux utilisés pour attirer « Monsieur Dupont ».
La stratégie mise en place pour « Le voisin » sera plus basée sur la récompense de sa fidélité que sur une offre spéciale sur un nouveau produit.
Le packaging ou le merchandising valable pour « l’acheteur de dernière minute » est différent de ceux qui attireront « le chercheur de sensations fortes ».

Identifier ces profils vous aidera à cibler vos actions de promotions qui apporteront ainsi la meilleure valeur ajoutée à votre marque et votre business.

lundi 18 mai 2015

CONVINIENCE STORES : EFFET DE MODE OU RÉELLE RÉVOLUTION DU COMMERCE DE PROXIMITÉ ?



Véritable phénomène de la société de consommation, les conviniences stores font partie du nouveau panorama des commerces.
Que sont-ils ? D’où viennent-ils ? A qui s’adressent-ils ? Comment évoluent-ils ? … autant de questions auxquelles nous répondront dans les 3 prochains articles.
Cette première partie présentera ce nouveau type (enfin, pas si nouveau !) de magasins, son évolution à travers le monde.

BORN IN THE USA !

Cela n’a rien de surprenant, mais les conviniences stores sont nés au Etats Unis … en 1927 ! 
En 1946, ils ont pris le nom des biens connus 7-Eleven.
C’est un des plus beaux success stories du milieu commercial, grâce à ses horaires d’ouverture             et ses emplacements.
D’abord ouverts de 7h à 11h du soir, les horaires se sont étendus au 24h/24 et 7j/7 et ils sont présents partout dans le monde.
Que trouve-t-on dans ces magasins ? De tout !!! Des journaux aux snacks, des cartes routières, cigarettes et boissons alcoolisés ...
D’autres se sont créés depuis et les ventes de ces échoppes ont atteint 195 milliards de dollars              aux Etats Unis en 2011 (source NACS – National Association of Convinience Stores).

                                 

UNE MIGRATION INTERNATIONALE

Dans les années 70, ces magasins s’implantent au Japon: il y en a aujourd’hui 40 000.
Ils sont désormais partout : Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Mexique et plus récemment       en Europe, principalement à Londres.
En 2003, les C-store explosent littéralement sur tout le territoire britannique : ils occupent 20% du marché alimentaire national. Les britanniques poussent à fond la notion d’ambulatoire en transformant ces magasins en véritable supermarché de proximité.
La Belgique, elle,  compte 1 200 « magasins de nuit » et leur percée en France est réelle, même si elle est lente.



LES GÉANTS A L’ASSAUT DE CES NICHES

Les géants de la grande distribution anglaise s’engouffrent maintenant dans ce qui était alors une niche, voulant profiter de la volonté des clients urbains qui, manquant de temps du fait de leur travail, veulent tout trouver rapidement, pour grignoter ou préparer un repas.
Ils tentent de rattraper leur retard et de prendre des parts de marchés aux indépendants et chaînes régionales.
Les enseignes se lancent désormais dans la croissance externe en rachetant des chaines                      de supermarchés.
Pour exemple, Tesco , leader britannique, pèse aujourd’hui 45,5 milliards d’euros depuis le rachat            d’un groupe de 870 convenience stores pour des ventes de plus d’1 milliard d’euros.
Ou bien Cooperative Group qui s’est enrichi de quelques 650 magasins pour un chiffre d’affaire de plus de 760 millions d’euros.

Une étude de l’Institute of Grocery Distribution publiée en 2002, fait ressortir que ces magasins initialement formatés au dépannage, ont au fur et à mesure muté pour répondre aux standards             des GMS.
De nombreux petits commerçants affaiblis par l’implantation des grandes surfaces, ont ainsi trouvé dans le concept du convenience une parade stratégique.
Et ça marche !