lundi 18 mai 2015

CONVINIENCE STORES : EFFET DE MODE OU RÉELLE RÉVOLUTION DU COMMERCE DE PROXIMITÉ ?



Véritable phénomène de la société de consommation, les conviniences stores font partie du nouveau panorama des commerces.
Que sont-ils ? D’où viennent-ils ? A qui s’adressent-ils ? Comment évoluent-ils ? … autant de questions auxquelles nous répondront dans les 3 prochains articles.
Cette première partie présentera ce nouveau type (enfin, pas si nouveau !) de magasins, son évolution à travers le monde.

BORN IN THE USA !

Cela n’a rien de surprenant, mais les conviniences stores sont nés au Etats Unis … en 1927 ! 
En 1946, ils ont pris le nom des biens connus 7-Eleven.
C’est un des plus beaux success stories du milieu commercial, grâce à ses horaires d’ouverture             et ses emplacements.
D’abord ouverts de 7h à 11h du soir, les horaires se sont étendus au 24h/24 et 7j/7 et ils sont présents partout dans le monde.
Que trouve-t-on dans ces magasins ? De tout !!! Des journaux aux snacks, des cartes routières, cigarettes et boissons alcoolisés ...
D’autres se sont créés depuis et les ventes de ces échoppes ont atteint 195 milliards de dollars              aux Etats Unis en 2011 (source NACS – National Association of Convinience Stores).

                                 

UNE MIGRATION INTERNATIONALE

Dans les années 70, ces magasins s’implantent au Japon: il y en a aujourd’hui 40 000.
Ils sont désormais partout : Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Mexique et plus récemment       en Europe, principalement à Londres.
En 2003, les C-store explosent littéralement sur tout le territoire britannique : ils occupent 20% du marché alimentaire national. Les britanniques poussent à fond la notion d’ambulatoire en transformant ces magasins en véritable supermarché de proximité.
La Belgique, elle,  compte 1 200 « magasins de nuit » et leur percée en France est réelle, même si elle est lente.



LES GÉANTS A L’ASSAUT DE CES NICHES

Les géants de la grande distribution anglaise s’engouffrent maintenant dans ce qui était alors une niche, voulant profiter de la volonté des clients urbains qui, manquant de temps du fait de leur travail, veulent tout trouver rapidement, pour grignoter ou préparer un repas.
Ils tentent de rattraper leur retard et de prendre des parts de marchés aux indépendants et chaînes régionales.
Les enseignes se lancent désormais dans la croissance externe en rachetant des chaines                      de supermarchés.
Pour exemple, Tesco , leader britannique, pèse aujourd’hui 45,5 milliards d’euros depuis le rachat            d’un groupe de 870 convenience stores pour des ventes de plus d’1 milliard d’euros.
Ou bien Cooperative Group qui s’est enrichi de quelques 650 magasins pour un chiffre d’affaire de plus de 760 millions d’euros.

Une étude de l’Institute of Grocery Distribution publiée en 2002, fait ressortir que ces magasins initialement formatés au dépannage, ont au fur et à mesure muté pour répondre aux standards             des GMS.
De nombreux petits commerçants affaiblis par l’implantation des grandes surfaces, ont ainsi trouvé dans le concept du convenience une parade stratégique.
Et ça marche !


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